Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes – Tunis 2017
Mot de M. Dimiter Chalev, Représentant du HCDH en Tunisie

M. le Chef du gouvernement,
Excellences,
Monsieur le Président de la Fédération internationale des journalistes,
Monsieur le Président du Syndicats national des journalistes tunisiens,
Monsieur le Secrétaire général-Adjoint de l’Union Générale de Travailleurs Tunisiens,
Monsieur le Coordinateur du Système des Nations Unies et chers collègues de l’UNESCO et d’autres agences,
Chers journalistes et participants
C’est un grand plaisir pour moi d’être parmi vous de nouveau, à l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, une journée que les parties nationales prenantes, avec à leur tête le SNJT, n’ont cessé de commémorer publiquement depuis 2013.
Les Nations Unies ont apporté leur soutien à cette initiative durant ces quatre ans.
Nous, le HCDH et UNESCO, avons aussi appuyé le SNJT e à développer une unité d’observation des atteintes contre les journalistes qui depuis le début de cette année observe, documente, et rapporte en public les atteintes et les violations commises contre les journalistes. Elle fournit également une aide légale à la victime si cela est nécessaire.
Tout en saluant la mise en place, le fonctionnement et l’effort du SNJT à veiller à ce que les violations soient documentées et à ce que l’auteur de la violation soit poursuivi, je rappelle que la responsabilité de protection et de mettre fin à l’impunité incombe à l’Etat.
M. le Chef du gouvernement,
Chers invités,
La Tunisie s’est engagée à protéger et à développer un environnement propice au travail des journalistes. Cela s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable, mais également dans le cadre d’un objectif national de développement durable en matière de bonne gouvernance qui s’engage à garantir l’accès à l’information ainsi que les droits et libertés fondamentaux.
Des mécanismes de protection nationaux indépendants tels que la future institution nationale des droits de l’homme, la Haute autorité indépendante de l’audio-visuel (HAICA) et la Commission d’accès à l’information contribueront également pour une meilleure protection des journalistes.
Sur le plan international, je voudrais noter avec grande satisfaction, et saluer l’engagement politique de la Tunisie dans la protection des journalistes et de la liberté de la presse en Tunisie et dans le monde, notamment, l’implication active de la Tunisie, depuis 2013, pour l’élaboration de résolutions sur la sécurité des journalistes que ce soit au niveau du Conseil des droits de l’homme ou au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies, je cite la résolution du conseil des droits de l’homme en date du 19 septembre 2014 et la résolution de l’Assemblée générale en date du 17 décembre 2015.
Je saisis cette occasion pour faire appel à l’Etat tunisien pour veiller à ce que la loi soit appliquée pleinement lorsque des journalistes sont attaquées, harcelés ou menacés à l’occasion de l’exercice de leur profession et de condamner publiquement ces actes.
Je saisis également cette occasion aussi pour faire appel aux partenaires techniques et financiers de la Tunisie d’appuyer les pouvoirs publics tunisiens à aller de l’avant dans la protection des journalistes et de la liberté de la presse
La protection des journalistes et la fin de l’impunité pour les violations des droits de l’homme commises à leur encontre, acquièrent une importance particulière dans le cadre de la réalisation de l’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 16 qui prévoit la mise en place des institutions efficaces, responsables et inclusives tout en mettant l’accent sur la protection des libertés fondamentales et l’accès public à l’information.
M. le Chef du gouvernement,
C’est la deuxième année successive que cet évènement est marqué par votre présence. Cela constitue un message politique de protection et de rassurance dont les journalistes et les acteurs de médias ont besoin pour qu’ils puissent continuer à remplir leur devoir de garantir le droit du publique à l’information dans un contexte difficile : contexte de transition et d’élections, de lutte anti-terroriste et d’Etat d’urgence.
Pour conclure je souhaiterais rendre hommage à tous et toutes journalistes qui se sont dévoués même au péril de leur vie pour garantir l’accès public à toute information : l’information qui dénonce la corruption, l’interférence politique, l’abus de pouvoir, l’injustice ou toutes autres violations des droits de l’homme en Tunisie et dans le monde entier

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